Borloo : « Ma candidature est une évidence », Le Parisien, 16 août 2011

Publié le par Parti Radical 63

frejus2.jpgLe Patron du Parti radical, en tournée dans le Var, est allé à la rencontre des vacanciers et des « mecs qui bossent ». Il se dit de plus en plus déterminé à se présenter en 2012.

 

La trêve estivale n’a en rien ramolli les ambitions présidentielles de Jean-Louis Borloo. Au contraire, la quinzaine de déplacements que le président du Parti radical aura effectués cet été dans toute la France l’a convaincu de son « devoir », celui de se présenter. « En allant à nouveau sur le terrain, l’évidence m’a sauté à la gueule », confie-t-il.

Il faut « révolutionner » les habitudes : « On rentre dans la décennie du retour de l’action publique. » Ainsi hier, à Fréjus, Borloo est-il allé à la rencontre des « mecs qui bossent pour que les autres passent de bonnes vacances ». Les toubibs de l’hôpital de Fréjus par exemple, débordé en ce lundi 15 août. « Ça va? » lance-t-il aux nombreux patients qui font la queue. « Il manque deux ou trois médecins, c’est tout », ironise l’un d’eux. « On a demandé le doublement des astreintes les jours de fête, le dossier est toujours en attente à l’agence régionale de santé », résume un docteur entre deux consultations. Borloo peste en repartant : « Le doublement de l’astreinte sur une dizaine de services, c’est un enjeu financier nul et une amélioration considérable! »

Sur la plage, les larmes lui viennent aux yeux en découvrant le bonheur simple des handicapés qui peuvent ici se baigner dans la Méditerranée : une cabane avec une douche adaptée, des fauteuils de mise à l’eau et des employés municipaux motivés permettent à des personnes lourdement handicapées de se baigner au milieu des « valides ». « Ce sera dans mon projet, il y aura une handiplage par plage, s’enflamme Borloo. Ça ne coûte rien, contrairement à ce qu’on nous dit. C’est le cynisme et la désinvolture qui coûtent cher dans ce pays. »

frejus3.jpgLa conviction que, lui, « saurait faire » pousse Borloo, inexorablement, vers la candidature à la présidentielle. « Ils ne savent pas faire », répète-t-il d’ailleurs en parlant du gouvernement Fillon. Et puis il y a tous ces encouragements qu’il ne cesse d’engranger sur son passage. « Bonne chance pour la présidentielle », « Faites-nous quelque chose de beau », entend-on sur son passage. « Quand est-ce que vous vous jetez à l’eau? » le presse une estivante en maillot de bain. « Si vous ne vous présentez pas, je ne voterai plus jamais de ma vie », menace gentiment un retraité.

Son ami Hubert Falco, sénateur et maire UMP de Toulon, qui l’a croisé hier matin aux cérémonies du débarquement de Provence, a beau dire que Borloo est « encore en réflexion » et « n’a pas pris sa décision », ce dernier continue d’avancer ses pions : il n’a pris que cinq jours de vraies vacances, à l’île d’Elbe. Son projet est « quasi fini », son livre, à paraître chez Plon en octobre, qui analyse des évolutions de la société française depuis trente ans et fait des propositions, a bien avancé, et l’identité de son directeur de campagne, et même de son Premier ministre, est arrêtée… dans son esprit. Finalement, en cet été 2011, Borloo ne se voit qu’un seul « handicap » avant de se lancer : « Mon manque de toupet et mon incapacité à dire du mal des autres. »

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